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Kruimelpad
Bruxelles maintient l’abattage sans étourdissement
Vendredi soir, le Parlement de Bruxelles-Capitale a voté contre une ordonnance rendant obligatoire l'abattage avec étourdissement. De cette manière, l'Abattoir d'Anderlecht reste le seul abattoir du pays qui abat encore sans étourdissement. Cieltje Van Achter, cheffe de groupe N-VA, regrette que le Parlement de Bruxelles-Capitale perpétue une souffrance animale inutile et que les arguments scientifiques et juridiques en contre l'abattage sans étourdissement n'aient pas convaincu les partis Vooruit, PS, Ecolo, Les Engagés et PTB. En mai et juin, le Parlement de Bruxelles-Capitale a débattu d'une interdiction de l'abattage sans étourdissement. En Flandre et en Wallonie, cette pratique est interdite depuis 2019, mais à Bruxelles, 80 % des abattages ont encore lieu sans étourdissement. Avant le vote sur l'interdiction, des auditions ont été organisées avec les communautés religieuses, des avocats et des experts en bien-être animal. Ces auditions n'ont pas réussi à convaincre une majorité de parlementaires : au sein de Vooruit, PS, Ecolo, Les Engagés et PTB, la plupart ont voté contre l’interdiction. De même, il n’y avait pas d’unanimité au sein de l’Open VLD, MR et Défi en faveur d'une interdiction. Après le vote, Cieltje Van Achter (N-VA) a réagi avec déception. « Le consensus scientifique est clair : l'abattage sans étourdissement cause des souffrances inutiles aux animaux. Une interdiction était tout ce qu’il y a de plus logique », déclare M. Van Achter. « Le fait que nous maintenions aujourd'hui cette pratique cruelle n'a rien à voir avec le droit ou la science, mais uniquement avec la religion. Les partis et les membres du parlement s'adaptent aux demandes de certaines communautés religieuses, par peur de perdre leurs voix. Pourtant, l'abattage rituel avec étourdissement est tout à fait normal dans une grande partie du monde islamique. Et dans notre pays aussi, il y a des musulmans qui sont favorables à l'abattage avec étourdissement. » M. Van Achter s'inquiète donc de la voie prise par le Parlement bruxellois. « Si les membres du Parlement mettent aujourd'hui de côté les arguments scientifiques et juridiques pour donner la priorité aux croyances religieuses, qu'est-ce qui va les empêcher de le faire à nouveau à l'avenir - dans d'autres débats ? Aujourd'hui, le Parlement bruxellois piétine les fondements de notre État de droit laïque, et ce pour des raisons purement électoralistes. »