Pourtant l'électeur, et certainement du côté flamand, a voté pour l’action et le changement, pour une gestion efficace et pour stopper l’inertie causée par la complexité institutionnelle. L’accord n’apporte aucune réponse à ces demandes. Il n’y a pas de changement. Le PS a clairement pu imposer ses vues. « Le Bruxellois qui espérait qu'Ecolo-Groen ferait bouger la ville sur le plan de la mobilité et de la qualité de vie, doit bien se rendre compte aujourd’hui qu’il a été trompé. Le seul élément écologique de cet accord est le recyclage d’anciennes idées. C'est encore le Parti socialiste qui décide de tout après avoir déjà été pendant plus de 30 ans au pouvoir. Des soi-disant accents libéraux dans l'accord, je n’en ai pas vu grandchose. Obtenir un poste de Ministre était clairement plus important que le contenu » déclare Cieltje Van Achter.
Nos principales critiques sont les suivantes:
- Une ville-région ayant une vision et une approche claires des problèmes urbains ne verra clairement pas le jour sous cette législature, malgré les promesses coûteuses des partis flamands de la majorité. Les communes et la région restent toutes deux compétentes dans tout un tas de domaines politiques importants (notamment la mobilité, le logement, la police). Les blocages actuels ne sont en aucun cas abordés. Au lieu de transférer des compétences à la région, les communes sont au contraire renforcées et un accord sera conclu avec chacune d’elles. C'est l’institutionnalisation de l’inertie.
- Renforcer la sécurité n’est clairement pas une préoccupation de ce gouvernement. Là encore, pas de fusion des zones de police, ou même de coopération renforcée. Une unité de commandement est uniquement prévue pour les grands évènements. Ceci inclut-il des "événements" inattendus tels que des émeutes ou des troubles ?
- Un enfant sur quatre grandit dans une famille où personne ne travaille, un Bruxellois sur trois vit en-dessous du seuil de pauvreté. La pauvreté à Bruxelles ne cesse d'augmenter. Une ville avec un tel bilan social doit se reprendre de toute urgence. Il est incompréhensible que le gouvernement ne montre pas la moindre ambition d'opter pour une approche différente. Nous n'allons pas lutter contre le chômage bruxellois par le biais d'emplois publics coûteux et inefficaces.
- Bruxelles continue de faciliter l'accueil des transmigrants. En outre, le nouveau gouvernement entend faire payer au gouvernement fédéral sa politique irresponsable de frontières ouvertes. C'est complètement déloyal et inacceptable.
Cet accord de gouvernement est une réelle déception. «Notre groupe parlementaire, dont Cieltje Van Achter, Mathias Vanden Borre et Gilles Verstraeten font partie, pratiquera une opposition constructive mais très critique. Le Bruxellois, quelle que soit la langue qu’il parle, mérite mieux. Beaucoup mieux. »