Après l'échec des partis du gouvernement bruxellois à trouver un accord sur le nouveau Code du bien-être animal du ministre Clerfayt, les partis d'opposition N-VA, MR et CD&V ainsi que le député Julien Uyttendaele ont décidé de soumettre eux-mêmes le texte législatif au Parlement. Aujourd'hui, le Parlement a déclaré le texte recevable. Une coalition douteuse de socialistes (PS-Vooruit) et de communistes (PTB-PVDA) tente de boycotter l'adoption du code de loi par une demande d'avis du Conseil d'Etat totalement inutile.
A la demande d'un tiers des députés, un projet d'ordonnance est soumis à l'avis du Conseil d'Etat. Les 30 députés du PS, du Vooruit, du PTB et de l'Open VLD qui souhaitent un avis sur le Code du bien-être animal espèrent ainsi éviter que le texte ne soit encore débattu au Parlement au cours de cette législature. Ce faisant, ils évitent également un amendement visant à introduire définitivement l'interdiction de l'abattage sans étourdissement à Bruxelles.
Cieltje Van Achter regrette qu'un jeu politique cynique se joue au détriment du bien-être animal. "Je suis satisfaite que le codex sur le bien-être animal soit pris en considération aujourd'hui et que la discussion sur cette législation importante puisse commencer. Nous avons donc réussi, avec l'opposition, à rendre le débat parlementaire respectable. Sans notre démarche exceptionnelle de dépôt du texte, cela aurait été totalement impossible car le PS bloquait ce débat. Le texte soumis au Parlement a déjà fait l'objet d'un examen très approfondi par le Conseil d'État. Les recommandations formulées par le Conseil d'Etat ont également été incluses dans le texte. La nouvelle demande d'avis est donc une tentative délibérée de torpiller cet important texte législatif. Le fait que Vooruit et le PS se rallient également aux communistes du PVDA-PTB pour des raisons purement électorales ne me réjouit pas du tout".
